Cancers gynécologiques : briser le tabou pour mieux prévenir et guérir
Chaque année en France, près de 20 000 nouveaux cas de cancers de l’appareil génital féminin sont diagnostiqués. Parmi eux, on retrouve les cancers de l’endomètre, du col de l’utérus, de l’ovaire, des trompes utérines, de la vulve et du vagin. Malgré leur prévalence, ces cancers restent souvent méconnus et sont entourés d’un certain tabou dans la société.
Des cancers souvent méconnus et tabous
Ces cancers touchent une partie sensible et intime du corps féminin, ce qui contribue à leur invisibilité dans le discours public. Pourtant, la méconnaissance de ces maladies et des symptômes associés peut conduire à des retards de diagnostic, impactant gravement la prise en charge et le pronostic des patientes.
Par exemple, le cancer du col de l’utérus, l’un des plus connus, est souvent associé à des infections par le papillomavirus humain (HPV). Bien que ce virus soit responsable de la majorité des cas de cancer du col, il est souvent négligé par manque d’information ou à cause de la gêne à aborder des sujets liés à la sexualité. De plus, des facteurs de risque tels que le tabagisme, dont les effets néfastes sur la santé gynécologique sont sous-estimés, peuvent jouer un rôle dans le développement de ces cancers.
Un café-causette pour sensibiliser et informer
Pour informer le public sur ces cancers, l’Institut de Cancérologie de Lorraine (ICL) et la Maison de Santé Pluriprofessionnelle de Villers-lès-Nancy Clairlieu organisent un café-causette sur les cancers gynécologiques. Cet événement aura lieu à la MJC Jean Savine à Villers-lès-Nancy, en accès libre pour tous. L’objectif est de briser le silence autour de ces cancers en permettant aux participants de poser leurs questions, d’échanger librement et de s’informer sur plusieurs aspects essentiels :
- Les facteurs de risque : sensibiliser sur les infections par le papillomavirus humain (HPV) et la consommation de tabac, deux éléments clés dans la prévention.
- Les symptômes à surveiller : mieux connaître les signes précurseurs qui peuvent alerter et inciter à consulter un professionnel de santé.
- La prise en charge des cancers gynécologiques : découvrir les différentes étapes de traitement et l’accompagnement proposé aux patientes.
- Le dépistage du cancer du col de l’utérus : l’importance du frottis cervico-utérin dans la détection précoce, un geste simple qui peut sauver des vies.
Libérer la parole pour mieux prévenir
Au-delà de l’information médicale, ce type d’événement vise aussi à libérer la parole. Parler de ces maladies, souvent entourées de tabous, permet non seulement de normaliser leur prise en charge mais aussi d’encourager les femmes à se faire dépister régulièrement. La prévention et l’éducation sont des outils essentiels pour combattre les cancers gynécologiques.
En participant à ces rencontres, le public peut non seulement s’informer, mais aussi prendre conscience des risques et des moyens de prévention, pour soi-même et pour ses proches. Cela contribue à renforcer une culture de la santé proactive et ouverte.
Pour en savoir plus sur la prévention et le traitement des cancers gynécologiques, l’Institut de Cancérologie de Lorraine a mis en place un lexique dans sa collection « Les mots pour comprendre ». Ce document, disponible en ligne ici, est conçu pour répondre aux questions courantes et aider à mieux comprendre ces maladies.
Pour plus d’informations, rendez-vous sur le site de l’ICL.